L’atelier 1 du samedi matin 18 juin avait permis de dégager toutes une série de questions qu’un petit groupe de travail a regroupé sous 3 chapitres principaux :

  1. Réglementation
  2. Communication
  3. Financement, professionnal

    isation, pérennité

1. Réglementation

  • Philippe (Villeneuve) : Sol Violette a fait un travail de prospection à ce sujet. Autorisation de la part de Banque de France. On peut parler de monnaie mais il est souhaitable d’écrire coupon sur les billets et de rester en réseau. Il y a interdiction dans code juridique de payer salariés autrement qu’avec monnaie officiel (L521-2 code monétaire et financier), exception « dans un réseau limité de personnes acceptant ce moyen de paiement ou pour un éventail imité de biens et de services » (pas d’accès universel) ; (L341-1) « peut être utilisé un titre de service sur support papier » si organismes ne sont pas considérés comme organisme de paiement. Pas besoin de dérogation de la part de la Banque de France. Confirmation de la part du trésorier payeur général de Midi-Pyrénées. Important pour que les services publics types CCAS acceptent ces paiements. Voir sur le site : https://monnaie-locale-complementaire-citoyenne.net/?p=778
  • Quid de la possibilité de faire du micro-crédit ?
  • J. Blanc : Pas nécessaire d’être une banque pour faire du micro-crédit.
  • Nef : C’est une tolérance, et une dérogation spéciale pour l’ADIE.
  • Notions de réseau et nombre limité d’adhérents.
  • Michel : Voie juridique par rapport aux utilisateurs de fait autour de la question des associations de fait.
  • Taxes municipales peuvent être payées en MCL, il faut juste adhésion d’une municipalité.
  • Nef : Je serais très surpris de cette acceptation du fait des spécificités de la comptabilité publique.
  • La fonte est-elle légale ?
  • La question ne se pose pas comme c’est un coupon dans un réseau.
  • Le mot fonte n’est pas adapté car ce n’est pas une perte de valeur. C’est une contribution pour continuer à faire partie du réseau.
  • Michel : C’est une bonne consommation. Nous ne faisons pas quelque chose d’inodore : une MLC ce n’est n’est pas comme du fric qui n’a pas d’odeur.

 

2. Communication

Quoi dire pour qui ?

  • Argumentaire qu’on pourrait mettre sur le site national. Avoir un argumentaire commun.
  • Pierre : Les arguments qu’on croit adaptés aux bonnes personnes a priori, souvent on se trompe. Il y a une croyance d’un langage adapté au commerçant, c’est faux. C’est l’ensemble des arguments liés les uns aux autres qui font la compréhension et la richesse de l’argumentaire. Ça me semble important de ne pas isoler des arguments par rapport à un certain type de public.
  • A-t-on vraiment besoin de convaincre ou de montrer la cohérence ?
  • Il s’agirait de mutualisation ou partage d’arguments adaptés à telle ou telle situation. Avoir des arguments de fond au-delà des arguments techniques.
  • C’est important aussi que le collectif s’approprie cette question avec ses propres spécificités. Les aspects techniques en commun OK, mais après ça dépend du collectif pour choisir les terrains d’action.
  • MCL comme outil à multi-facette pour que chacun trouve la réponse qu’il recherche. « Mind-mapping » pour être « catchy ».
  • A Romans on a voulu dépasser la conviction pour explication, la démarche est différente. Notamment car nous avons tous énormément de questionnements que chacun apporte. C’est bien de cheminer avec des questions sans avoir réponse à tous. Ya des outils comme la foire aux questions par exemple.

    Philippe
  • P. Derruder : Proposition d’actualiser le guide de mise en place des MCL. On pourrait y ajouter un listing des argumentaires, comme fil directeur de tout ce que ça peut porter. Ensuite, chaque groupe peut teinter son projet.
  • Marie-Christine (Lucioles) : Certains accrochent tout de suite, d’autres ont besoin de cheminer. Ya notion d’éveil dans la notion de temps. Ya des aspects très techniques, mais aussi qu’est-ce qu’on veut faire demain.
  • Michel : Il ne peut pas exister d’argument définitif. Nous ne cherchons pas un argumentaire type, une monnaie type… Mais un inventaire des questions, arguments, réponses possibles pour que chacun fasse son marché. Il y a la notion de résilience – qui vient de la Transition – dans nos projets. On ne cherche pas à convertir les gens, il nous faut de la souplesse.
  • Christophe Place : Notion de zone de confort et zone de peur dans la sémantique que vous mobilisez.
  • On peut cheminer aussi à partir de l’utilisation de l’euro.
  • Mouvement des villes en transition, ils ont recensé toutes les questions pour y répondre.
  • Marie-Christine : En se confrontant aux acteurs, ça permet de poser la place de la MCL dans l’environnement euro.
  • Christophe (Nantes) : Discuter avec des gens sensibles à la question ou non, ce qui revient souvent à de savoir si l’on a raison ou non de faire ça. L’important semble de cheminer. Je suis étonné de voir beaucoup de gens pour qui ça n’existe pas.
  • Françoise (Abeille) : MCL ça parle pas forcément beaucoup, c’est normal parce que vous faites partie d’une génération qui n’a jamais connue de MCL. Alors que dans les années 50 par exemple des communes ont connu des monnaies complémentaires ou de subsistance.
  • Luciole : La notion de réseau national est un argumentaire qui a du poids. Évoquer l’abeille et d’autres projets met de l’assise. Le site mais aussi du poids dans la balance, car ce n’est pas que la définition de wikipedia mais quelque chose de concret qui existe chez d’autres.
  • La FAQ est un outil intéressant.
  • L’exemple des chèques restaurants ou vacances qui existent est un bon exemple pour prouver légalité, existence…
  • En terme de comptabilité c’est la même chose.
  • Nef : Il y a des MCL qui sont émises sans provision. Les miles aériens ou sncf par exemple. Et du fait du succès ils ont baissé de moitié de leur valeur car les gens adaptaient leur comportement.
  • Comparaison est beaucoup plus clair avec des coupons physiques type chèque déjeuners.
  • Christophe Place : On parle de coût marketing.
  • Philippe (Villeneuve) : Je ne crois pas qu’on puisse en parler comme ça.

3. Financement, professionnalisation, pérennité

  • La question du nombre de prestataires suscite l’adhésion d’un plus grand nombre de personnes.
  • Pierre (Romans) : L’autre jour à la boulangerie on m’a demandé pourquoi je ne payait pas en mesure. Ca m’oblige à réfléchir en avance à ma consommation, d’autant qu’on a choisit de ne pas faire d’incitation avec un change favorable.
  • Françoise : On présente la possibilité de déposer le chèque avec un délai car on n’en a pas besoin tout de suite dans le fond de garantie. Par ailleurs, ça ne pousse pas à la consommation mais ça oriente la consommation vers une nouvelle pratique.
  • P. Derruder : Le consommateur a besoin d’indicateurs visibles. Je préconise un différentiel économique avec change avantageux (100 contre 105 par exemple) mais pour passer le plus vite possible à la visibilité du lien social développé.
  • Clémence (Romans) : Mon engagement personnel dans la MCL va de pair avec mon engagement dans le mouvement en transition. Lier MCL et transition permettrait à mon sens de parler de mainère plus large sur le changement.
  • Yanouch (Romans) : Le rapport au prestataire est important aussi.
  • Annie (Romans) : L’utilisateur aussi. C’est la discussion qui fait ce qu’on veut créer ensemble. Le prestataire n’a pas forcément beaucoup de temps.
  • P. Derruder : Créer des groupes autour d’un prestataire qui ne saurait pas comment changer sa façon de faire. Et réciproquement pour les utilisateurs.
  • Nef : Terre de lien, qui a levé beaucoup de fonds, organise des rencontres régulières pour éviter essoufflement après la « bonne action ». Ce n’est pas que le geste citoyen, c’est constituer des liens.
  • Françoise (Villeneuve) : Nous on fait des réunions d’informations régulières : anniversaire de l’abeille, rencontre d’entreprises… La dernière était hier chez un nouveau prestataire, en informant tous les adhérents et ça crée beaucoup de lien.

    Jean-Christophe
  • Philippe (abeille) : Quel niveau de professionnalisme on accepte. Recherche des prestataires use le bénévolat. Le conseiller avec le DLA soulevait qu’il fallait ouvrir le nombre de prestataires au départ, quitte à limiter le nombre de critères d’acceptation des entreprises. Reste-t-on dans l’associatif avec ses limites économiques ou passe-t-on à un entrepreneuriat.
  • Michel Lepesant : C’est le paradoxe suicidaire car à l’instant où l’on veut s’affranchir du modèle de l’entreprise, on s’y raccroche pour se développer.
  • J. Blanc : Les coopératives, les SCIC avec différents partenaires (usagers, collectivités locales, fondateurs, entreprises commerces locaux, salariés…) peuvent être un modèle intéressant, indépendamment des difficultés à créer ce genre de chose.
  • Marie Fare : L’Accorderie au Québec s’est transformée en coopérative avec adhésion pour tous les accordeurs, dans le but de valoriser l’aspect non économique de leur activité.

(CR fait par Jean-Chrisophe Guyomart – Merci aussi à Patrick Martine pour les photos)

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