Ce premier atelier s’est déroulé, le samedi matin entre 10h00 et 12h00, en 3 temps :

  1. Un tour de table rapide de présentation de chacun, manière aussi de faire un inventaire des projets de MLC.
    1. Le point su

      r les monnaies en circulation (la plupart sont sur la carte des projets : https://monnaie-locale-complementaire-citoyenne.net/france/)

    2. Les projets
    3. Les idées de projet
  2. Deux tours de table pour lister les questions à aborder pendant ces rencontres, pour lister aussi les difficultés .
    1. (Se) Poser des questions
    2. Quelques questions difficiles
  3. Nous avons aussi eu le temps d’aborder un premier sujet d’approfondissement : la question des critères de sélection des prestataires.

1.1 Le point sur les monnaies en circulation

1) Abeille (F. Lenoble, Ph. Lenoble) – démarrage fin janvier 2010 – 44 entreprises adhérentes, certaines ont arrêté ; dizaine candidates ; côté consommateurs ça avance peu vite ; l’équipe sur monnaie et association se renouvelle ; reconnaissance maintenant par élus locaux et régionaux ; débat sur usage par CCAS et services du centre culturel, piscine etc. Beaucoup d’impact extérieur : sollicitations fréquentes (journalistes, étudiants…).

A bénéficié d’un DLA (gratuit) permettant de réfléchir sur le modèle économique.

A demandé via un CRESS une demande FSE, refusé.

Au début, la mairie et les élus ont très visiblement snobé le projet. Le succès médiatique du SOL violette semble modifier la donne.

2) Luciole (M-C Baudin) – démarrage fin mars 2011 sans lancement officiel mais événements – Les Vans, Aubenas, Joyeuse ; à venir sur Privat. Aujourd’hui > 40 prestataires ; >3000 lucioles en circulation ; les prestataires poussent bien ; sollicitations fréquentes (médias locaux ou nationaux). Non fondante.

3) La Bogue – Aubenas / Vals les Bains – Lancement officiel 11 juin 2011 ; 30 adhérents avec 10 prestataires environ aujourd’hui ; charte et convention copiées de La Mesure ; mutualisation impression billets avec La Mesure, etc. Fonte sur 3 mois (tampon).

4) Le Tiok – « microprojet » lié au centre associatif ; cartonnets tamponnés avec circuit : coupe du bois et reçoit tickets et donne droit à prestations au centre associatif.

5) Le tictac – Romans – il y a plusieurs années déjà ; monnaie temps « un peu comme les SEL » où les adhérents de la maison de quartier Saint-Nicolas échangent des services en tictac ; tous les services maison de quartier sont payables en tictac. Un adhérent peut venir à la MDQ et échanger 10 euros pour 10 tictac (ou 7 tictac et 3 mesures).

6) Chambéry – association « la monnaie autrement », projet à 3 monnaies : 1) monnaie temps lié à une Accorderie, démarre ; 2) valorisation gestes écocitoyens avec ville et communauté communes de Chambéry, à démarrer d’ici fin 2011 ; 3) et vers création d’une monnaie d’ici début 2012.

7) La Mesure (Pierre Alliot) – en circulation depuis 28 mai ; vingtaine de prestataires, commerçants, associations, dentiste, kiné… ; 80 adhérents environ (utiliateurs doivent être adhérents pour convertir euros en mesure, avec 5 euros de frais d’adhésion, qui donne droit à 5 mesures). Fortement appuyé sur MdQ Saint-Nicolas ; relation à la mairie : faible, mairie dans l’expectative, pas de soutien financier ; le projet a été présenté à la mairie, qui doute encore ; la médiathèque demande à la communauté de communes à accepter des adhésions en mesure. Pas d’incitation (100 € = 100 M)

Le groupe prestataires et le groupe usagers ne visent, souvent, pas la même chose.

8) SOL Violette

9) La Commune, Roanne

1.2 Projets

10) La Roue, lancée officieusement il y a un mois avec élus (pour obtenir lien avec professionnels), avant lancement officiel et mise en circulation fin 2011.

11) Annemasse (Servel) : à démarrer en mai 2012, doucement, avec les élus. Une maire adjointe le suit en permanence. S’appuie sur un groupe de commerçants équitables et solidaires existant depuis une vingtaine d’années. Sensibilisation, avec déjà 20 petits déjeuners avec le quidam mais aussi des élus. Et action de concours pour donner un donner un nom. En résulte 80 propositions où prédomine « économie ». Design à venir 2012. Sur une monnaie papier, fondante. Réfléchissent à inciter en convertissant 100 euros è 105 ou 110 économies.

12) Angers, l’Echo (JC Guyomart) – le « h » est « humain », entre économie et écologie. Lancement prévu novembre 2011 maintenant. Design réalisation ; statuts déposés ; reste à solliciter les prestataires.

Lancé par association Alternative citoyenne… Après intervention Derruder. Difficulté à partir du débat sur la fonte, certains militants refusaient qu’il n’y ait pas de fonte, et l’un est parti. Finalement, y aura fonte. Et problème d’égo sur un second départ. Question d’engagement militant. 2 courants dans le groupe : sur fonte ; sur prestataires (plus militant par rapport à plus économique – débat notamment sur Hyper U !)

13) Genève-France : réflexion interne à l’APRES

Martine et Annie

14) Le Havre – groupe de 12 personnes, démarrage des réflexions juillet 2010 ; statuts déposés juin 2012 ; association Le Grain, monnaie Epi. Billets.

15) Bretagne, 35 Ille et Villaine, près de Brocéliande. Ont édité des billets : « l’heureuse heure », échange de temps. Voyant « les limites de ce type de monnaie », réfléchissent à plus. Ont reçu 2 jours Derruder.

16) Nantes, à partir 25 juin ouverture d’une première foire d’échange de biens et services… Type CES.

1.3 Idées de projets

17) Die, association « L’écologie au quotidien ».

18) Grésivaudan (sensibilisé avec M. Mougel notamment).

19) Brest, projet « assez avancé »

20) Pays Basque (Bizi)

21) Gironde sud

22) Haute-Garonne / Saint-Gaudens

23) Ariège

24) Saint-Pierre d’Entremont – 73 (Vallée près de Voiron)

25) Montbrison (45)

26) Marseille

27) Saint-Dié : piloté par Eric Goujot / distributisme

 

2.1 (Se) Poser des questions

  • Technique sur les billets (impression, sécurité…)
  • Fonds de garantie
  • Reconnaissance réglementaire (financier et monétaire) : une MLC est-elle légale ?
  • Site du réseau : possibilité pour une MLC d’avoir une page dédiée ?
  • Points clés d’argumentation vers producteurs et vers consommateurs : à quoi cela sert une MLC ?
  • Comment éviter la concurrence entre monnaies locales ?
  • Comment orienter vers populations pauvres ? Comment envisager une « entrée sociale » dans une MLC ?
  • Dimension financière du développement de projets : le bénévolat, c’est bien, et après…
  • Comment choisit-on les prestataires ; et comment on s’organise pour choisir ?
  • Comment faire sur communes éclatées
  • Comment payer des taxes municipales ou des frais comme frais de cantine
  • Masse critique : usagers, masse de billets en circulation en faible et en fort, et quelle diversité
  • Comment pérenniser un projet… sans être « cassé » ni le casser?
  • Les expériences de MLC à l’étranger (en Europe) : quelles lois pour les faciliter ?
  • Quel rapport d’une MLC au temps ? A l’éducation, au travail ?
  • Que mettre dans la charte ? Sur quels critères trier les prestataires ?
  • Quels indicateurs pour mesurer plus value pour l’économie locale ?
  • Que fait-on des euros récupérés contre la monnaie locale, au-delà du fonds de garantie
  • Quels (nouveaux) moyens de financement au moment du « saut d’échelle » ?
  • Que faire des euros récupérés ?
  • Quel rapport entre MLC et collectivités territoriales ?
  • Pourquoi faire fondre ?
  • Que fait-on de la monnaie locale qui a fui pour collectionneurs ou touristes ?

2.2 Quelques questions difficiles

  • La question de la fonte soulève celle du rapport de nos types de projets avec la militance ; quelle inclusion, jusqu’où ouvrir un projet sans risquer de lui faire perdre son âme ?
  • Comment concilier 2 courants qui animent nos types de projets : le courant « militant » avec un but « politique » et le courant « économique » qui ne voit dans la MLC qu’un outil, qu’un « moyen » ?
  • Comment équilibrer/répartir dans la construction/fondation de nos projets le temps de la réflexion (de l’approfondissement – éducation populaire) et celui de la gestion logistique ?
  • Quels objectifs – en particulier sociaux – dans les chartes ?
  • Quels financements accepter ? Quand, de qui, combien, pour quoi ?
  • Quels moyens développer pour inciter les utilisateurs à échanger avec régularité au moyen d’une MLC ?

 

3. Le choix des prestataires : les critères

→ Lucioles (M.C. Baudin)

Convention annuelle d’engagement réciproque, « sans critères » (Lepesant) (1) adhésion et respect valeurs des associations (mentionnées dans la charte) ; 2) … 3) accepter L en paiement ; garantie reconversion immédiate contre 3% de frais ; à partir de 50 L ; etc..

La charte est très générale (mais oriente quand même écologiquement etc.)

Mais les critères sont volontairement non nommables.

Sur agriculture, par exemple, pas de contrainte AB.

Pas eu de réflexion de fond sur les prestataires. Ont été pris dans le territoire : la proximité fait qu’on connaît, et il n’a pas fallu définir de critères.

Problème mis en avant : qui va contrôler si on établit des critères ?

→ Abeilles (F. Lenoble, Ph. Lenoble)

Une convention est passée avec les prestataires. Basée sur la charte. Mais aujourd’hui, en cours d’une réflexion de fond sur les prestataires pour définir mieux les critères. Problème identifié : ça ferme. Du coup, idée de faire des critères « d’incompatibilité totale » :

  1. Entreprises pratique agri ou horticulture conventionnelle industrielle, ou hors sol ou bio industrielle
  2. Entreprises refusant d’utiliser prioritairement des fournitures locales
  3. Entreprises utilisant des produits présentant un risque sanitaire sans volonté ou possibilité d’y remédier
  4. Entreprise générant des déchets polluants sans volonté ou possibilité d’y remédier.
  5. Entreprise liée à une enseigne qui ne lui est pas personnelle, une franchise ou une chaîne de distribution non bio.

Et deux autres, préparés mais non appliqués :

6. entreprise fournissant de mauvaises conditions de travail sans volonté d’amélioration

7. entreprise qui recherche profit d’une façon avérée.

→ Romans
Karine

La Mesure repose sur une Convention avec critères « positifs »/inclusifs (M. Lepesant) [La Luciole apparaissant comme ayant une convention sans critères, les Abeilles ont bien des critères « négatifs »/exclusifs]

La charte est « lyrique » (M.L.) : il est question de « l’âme de la mesure », par exemple.

La convention a 2 parties :

  • technique ; cf ce qu’on trouve dans Luciole
  • au cœur, dimension éthique : 1) a) relocalisation, b) responsabilité écologique, c) dimension économique et d) sociale, e) humanité et décence. 2) possib de réponse : a) oui, b) non, c) inapplicable pour mon organisation, d) je ne sais pas faire, e) en cours.

Au total, suffisamment souple pour n’exclure personne la première année ; idée du processus, et du suivi par la suite. Idée qu’on va cheminer ensemble.

Quid des grandes surfaces ? N’ont pas été sollicités ; et n’ont pas sollicité.

→ SOL Violette

« Trient sur le volet » les prestataires.

 

Servel : Faut combiner une grille de départ (ce qu’on ne peut pas admettre) et l’idée du cheminement.

Lepesant : La difficulté mais aussi l’enjeu et le défi, c’est de :

  • ni s’enfermer (dans l’entre soi des militants et des consomm’acteurs déjà convaincus)
  • ni se diluer (dans un projet ouvert à tous vents, qui ne serait qu’une version compliquée d’une carte de fidélité mutualisée entre prestataires).
Peut-on envisager qu’on ne paie que certains produits en monnaie locale dans une même enseigne ?

Désapprobation dans la salle.

(Merci tout particulièrement à Jérôme Blanc pour ses notes qui ont plus que largement contribué pour ce CR)

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