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4 commentaires

  1. Il faut également prendre en compte une possible volonté de l’État – ou plus exactement du secteur bancaire au sens large (c-à-d y compris la Banque centrale) – de conserver le monopole de la monnaie, en imposant un éventuelle réglementation, telle que l’obligation de couvrir 100% de la monnaie locale par de la monnaie nationale (généralement à un cours paritaire : une unité de monnaie locale = une unité de monnaie nationale). Dans ce cas la monnaie locale n’est effectivement qu’un moyen de « forcer » un usage local de la monnaie nationale. Mais on peut se demander si cela fait sens : en quoi le fait de devoir payer avec une monnaie supplémentaire à la monnaie nationale encourage-t-il le « patriotisme économique local » chez celles et ceux qui ne sont pas déjà des patriotes économiques locaux ?
    Lorsqu’on analyse la logique économique des projets de monnaies locales on en vient très souvent à la conclusion qu’ils reviennent à fournir de façon plus complexe un service déjà existant. On se rend alors compte que la spécificité essentielle des monnaies locales tient moins à leur nature en tant que monnaie particulière qu’à leur usage en tant qu’instrument de promotion du commerce local ou/et de revendication de partage du pouvoir économique. Dans le premier cas on peut vraiment se demander en quoi ce n’est pas qu’un gadget de marketing, ne fonctionnant qu’un temps, et auprès de personnes (certes nombreuses) qui ont une compréhension insuffisante voire erronée de la problématique monétaire

  2. Le risque est que ce type de monnaie reste « utilisé par une poignée de militants déjà convaincus par une économie alternative ».

    L’autre danger est que cet attrait soudain pour les monnaies locales « ne réponde qu’au contexte de crise et qu’il retombe comme un soufflet ». Si les monnaies locales ne sont utilisées que comme rustine, « elles perdent leur dimension sociale et éthique ».

    Finalement, on se demande si cela vaut le coup, en comparaison de l’euro et de sa simplicité d’utilisation (quand on en possède !), d’avoir dans sa poche une deuxième monnaie, qu’il n’est pas si facile de se procurer (seulement dans des « comptoirs d’échange »), qui ne circulent qu’au sein d’un périmètre restreint de prestataires, qui ne concernent que des biens et services étiquetés « éthiques ».

    Encore une dépense qui va alléger nos impôts…………………….je plaisante.

    1. bonjour Anonymous,
      Non , je crois que c exactement la bonne question, d’abord que ces « monnaies » soient politiquement récupérées par les régions, alors qu’elles doivent servir à l’échange interne du pays en entier, non seulement à l’échelle d’un village aucun intérêt sauf pour la démonstration de son bien fondé, ensuite que ces monnaies n’ aient qu’un usage récréatif et donc sans intérrêt, et la démultiplication des noms des monnaies fait qu’elles ne sont pas compatibles donc ne constituent pas un réseau assez important pour que cela ait un sens…là on fait de l’écolo bobo …mais c’est la mentalité noe capitaliste appliqu »é à une alternative qui au départ est viable ..allez tous pour soi!!
      B.M

      1. Il faut également prendre en compte une possible volonté de l’État – ou plus exactement du secteur bancaire au sens large (c-à-d y compris la Banque centrale) – de conserver le monopole de la monnaie, en imposant un éventuelle réglementation, telle que l’obligation de couvrir 100% de la monnaie locale par de la monnaie nationale (généralement à un cours paritaire : une unité de monnaie locale = une unité de monnaie nationale). Dans ce cas la monnaie locale n’est effectivement qu’un moyen de « forcer » un usage local de la monnaie nationale. Mais on peut se demander si cela fait sens : en quoi le fait de devoir payer avec une monnaie supplémentaire à la monnaie nationale encourage-t-il le « patriotisme économique local » chez celles et ceux qui ne sont pas déjà des patriotes économiques locaux ?

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