Notes Marie Christine BAUDIN
Bénévole pour le SOL Grenoble
Puis Co-fondatrice monnaie la luciole

Je me permets de vous envoyer mon regard sur cette agitation.

Je vais probablement vous provoquer mais lorsque je lis vos différentes interventions, surtout venant d’Andréa, je m’interroge beaucoup.

Je vous soumettrai mes questions mais avant un rappel historique.

Le mouvement SOL a été financé par des fonds européens via le dispositif EQUAL. D’autres financeurs, comme Crédit Coopératif, MAIF, Chèques Déjeuners… etc (voir avec Celina Whitaker, coordinatrice nationale). Cinq régions avaient été désignées, chaque région avait un salarié et le mouvement avait une coordination nationale.

J’ai été bénévole pour l’implantation du SOL sur la ville de Grenoble. Les initiatives pouvaient commencer leur « aventure » que si une collectivité cofinançait le projet. Pour Grenoble, la Métro a été ce co-financeur. L’Union Régionale des SCOP portait le salaire de la salariée.

Bref, beaucoup de fonds de part et d’autre et pour peu de résultats SAUF d’avoir permis aux citoyens de mettre en place ce type d’initiative, s’appuyant sur le guide de Philippe Derudder « La mise en place d’une MLC ».

La seule région continuant a été Toulouse grâce à l’implication d’un élu, Jean-Paul PLA. Cet élu étant un vrai partenaire avec le réseau national, je ne dirais pas la même chose pour les salariés du mouvement SOL.

Combien de salariés pour cette seule initiative alors que les autres projets avancent avec des bénévoles ?

Déjà à l’époque, les salariés étaient isolés et éprouvaient beaucoup de difficultés sur le terrain. La coordination était importante et nécessaire, mais des histoires personnelles ont interféré sur le devenir de l’initiative à Grenoble.

Déjà des conflits personnels voyaient le jour ? Je pouvais constater que la « coordinatrice régionale tirait la couverture » à elle et avait des difficultés à travailler avec ces collègues. La coordinatrice nationale (CW) se démenait tant bien que mal, elle est restée proche du mouvement tout en collaborant avec le réseau.

J’ai la sensation que c’est le même schéma actuellement, qu’est devenu le salarié de Toulouse (FB) et quel rôle a-t-il eu dans l’accompagnement de projets ? Que de se servir en premier.

Le constat est identique en ce moment. Quelles considérations sont faites au MLC (monnaie citoyenne), sauf d’avoir besoin de notre réseau pour vous permettre d’exister.

Pour rappel, de créer un événement à Toulouse, en oubliant d’inviter les MLC, si invitation il y a eu, elle est arrivée tellement tardivement qu’aucun des acteurs citoyens n’a pu se libérer.

Nouvelle reproduction avec l’organisation de la grande messe d’avril 2015.

Alors OUI, le mouvement SOL existe mais si le mouvement citoyens des MLC n’existait pas je suis intimement convaincue qu’il aurait disparu.

Quelles ont été les retombées de tout ces fonds, (je n’ai plus la somme en tête) mais elle était énorme et pour avorter de pas grand chose.

Soyez sincères et transparents tous ceux qui avez perçu des fonds publics, d’entreprises … et si l’on vous demande des données quantitatifs dites la vérité.

Pour rappel, l’agglomération grenobloise pour dynamiser la machine offrait un équivalent de 30 sols (attention ce n’était pas une parité de 1 Sol = 1 euro, puisque c’était bien plus complexe que maintenant, si cela vous intéresse, je pourrais vous l’expliquer) à chaque nouveau soliste.

J’ai passé des nuits à faire la saisie des solistes et bien je peux vous dire que très peu les utilisaient.

Le système était informatisé avec toutes les difficultés liées à ce moyen de paiement. Je vois que l’expérience ne sert à rien car certaines initiatives veulent reproduire cet échec.

MLC, monnaie de lien ah oui avec l’électronique !!! Bravo.

Je peux reconnaître que le mouvement SOL m’a permis de lancer l’initiative car j’ai appris lors d’une réunion (ah oui, la réunionite aiguë, ça aussi c’est une plaie), qu’en tant que citoyen, je pouvais créer une monnaie.

Alors, je vous invite tous à regarder si les SOL-ML vous intéressent pour faire évoluer la société ou bien si elle vous intéresse à des fins personnels ?

Pour rappel, vous avez au sein de votre Conseil d’Administration National, des « experts » qui lorsque nous avions besoin de nous faire ouvrir les portes auprès d’organismes comme le Trésor Public, ne nous ont pas beaucoup aidés.

Oui, de manière intellectuelle mais pas à se mettre les mains dans le cambouis, un seul a osé J-P Pla, qu’il soit remercié. Votre structure est invitée à nos rencontres nationales et partenaires pour les réflexions concernant, par exemple, l’aspect juridique en la présence de Celina Whitaker mais pour ce qui est de la réciprocité hum, hum !

Ou alors de manière tellement maladroite.

Je ne pourrai malheureusement pas être avec vous au pays basque mais je suis prête à écouter vos retours. J’ai pris du recul sur l’initiative ardéchoise, une nouvelle équipe s’est formée et je passe progressivement le flambeau.

Bien à vous tous !

Marie BAUDIN

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