Synthèse :

Cet atelier présente une ébauche de réponses aux premières questions que l’on se pose : pourquoi démarrer un projet de MLC, avec qui commencer, comment s’y prendre et comment financer le projet ?

Compte rendu :

On convient que les premières questions à se poser dans un projet de MLC sont :

  • pourquoi ?
  • pour qui ?
  • avec qui ?
  • quelle échelle pour une monnaie ?
  • sous quelle structure s’organiser ?
  • quelle est la méthodologie pour démarrer ?
  • comment se passe la fabrication des billets ?
  • quels sont les partenaires financiers ?
  • quels sont les objectifs ?

Toutes ces questions n’ont pu être abordées au cours de l’atelier mais des pistes sont quand même données pour la plupart d’entre elles.

  • Pourquoi ?

– Définir les valeurs communes, ce qui nous relie, le projet qu’on veut défendre

– Ecrire une charte commune, un manifeste ou autre document fondateur

  • Pour qui ?

– Identifier les besoins du territoire, cartographier les échanges, les circuits économiques

– Rester dans une démarche ouverte, avec des entretiens individuels, des animations (théâtre, etc.).

  • Avec qui ?

– Militants, associations, collectivités, entreprises mais aussi non militants (trouver les moyens de partager le savoir pour intégrer aussi le grand public)

– Attitude par rapport à la Mairie: être autonomes au départ, mais les mettre au courant.

– Il arrive que le projet soit lancé sur demande de la Mairie, comme à Ungesheim (Alsace), dans le but de « relocaliser l’économie et de donner du sens à sa consommation ».

Exemple du projet de Montpellier :

Ils ont commencé par des enquêtes-questionnaires, avec des RV d’une demi-heure touchant une centaine de personnes. « En choisissant l’échantillonnage à cibler, on s’est efforcé de toucher des catégories variées : consommateurs (bio / non bio), agriculteurs (bio / non bio), artisans, producteurs, thérapeutes, etc.  »

Souci de ne surtout pas s’enfermer dans le réseau militant.

Beaucoup de discussions-débats, notamment sur les valeurs (pourquoi on est dans le groupe de travail ?) – débouchant sur un texte sur les valeurs

Dans le groupe de pilotage, certains membres viennent de la Transition, d’autres de Colibri, etc.

  • Méthodologie :

Pédagogie :

– Groupe de pilotage (partage de vidéos, articles, liens, livres) afin de mettre tout le monde au même niveau de connaissances sur les MLC entre autre le guide de Philippe DERUDDER « Comment créer une MCL ? »

– Non militants : autres supports (théâtre, films, conférences). Le travail de sensibilisation peut se faire par des projections de films, notamment « La double face de la monnaie » ou les vidéos réalisées par Sol Violette qui sont de très bons outils pédagogiques.

– Entreprises: entretiens, enquêtes

Communication :

– Relations avec les médias : « prudence ! » : pas d’interview (mauvaises expériences de propos déformés, par incompréhension des media), mais plutôt des annonces et des dossiers de presse.

– Travailler les argumentaires et le vocabulaire. Il est important de maitriser les concepts pour bien les transmettre.

– Présence chez des prestataires pour animer des soirées, sur les marchés, sur des événements comme des salons, des manifestations artistiques, stand au Forum des associations, animations de soirées, après-midi « portes ouvertes » avec ateliers en continu…..

Stratégie :

Qui on va voir quand? Il est primordial de bien maitriser le projet avant d’aller voir les entreprises par exemple

Structure :

– Taille de groupe minimum à avoir : certains commencent à 5 (en Périgord), d’autres pensent qu’il est important d’être plus nombreux (une vingtaine, dont un expert en finance à Montpellier) pour piloter un projet de deux ans, dans un bassin de population de 200 000 habitants.

– Un « noyau doux » pour créer les documents écrits, relecture par d’autres sympathisants, puis commencer à former des ambassadeurs sur leur territoire. Par exemple, en Ardèche, les territoires sont éclatés et ne se croisent pas souvent. Le groupe a mis 6 mois à se constituer et à établir une liste de ressources (films, livres).

– Définir les modes de gouvernance Par exemple, choisir les statuts d’une association collégiale plutôt que pyramidale.

  • Financement :

Participation des acteurs : proposer différentes tarifications, des adhésions citoyennes et des adhésions prestataires. Les utilisateurs doivent être membres de l’association.

– Aides de l’association la Nef pour l’émission des billets (vue la multiplication des MLC et des demandes d’aides, la NEF se sera peut-être pas en mesure d’aider chaque projet autant qu’elle a pu le faire pour les premiers).

– Subventions des Collectivités (comme à Toulouse ou Grenoble) avec risque de dépendre du bon vouloir de la mairie de financer le projet.

 

Exemple de Abeille, à Villeneuve/Lot, une des premières MLC de France :

« On a demandé conseil aux allemands (du chiemgaueur)! » Pour les tarifs d’adhésion, ne pas mettre la barre trop bas (50 à 100 € pour les prestataires, 20 € pour les simples adhérents, 5 € pour les petits budgets). L’association emploie un animateur en emploi aidé.

Pas de problème avec la TVA : celle-ci est payée en euros, l’abeille n’apparaît pas dans les comptes de l’entreprise.

Convertibilité abeille / euros : seuls les prestataires peuvent convertir en euros leurs surplus de monnaie locale, moyennant une commission de 2 ou 3 %.

Liens pour aller plus loin

3 commentaires

  1. c’est plus facile pour faire des faux billets ?

    Pascal

  2. Bonjour,
    lors de l’émission d’europe 1, il était question d’une banque. Laquelle ? MERCI

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